Le "jamais eu de plaisir" relève de plusieurs possibilités.

- La première : en matière sexuelle, le mari a toujours procédé à la hussarde. Il croit, par ignorance ou mauvaise foi, que cette manière est la bonne. Quand il fait l'amour, il part à l'assaut. Elle n'a jamais voulu ou osé lui demander de faire autrement, par crainte qu'il soit déçu, ou pour lui faire plaisir, ou par ignorance.

La manière générale d'être d'un couple est la même au lit qu'en dehors. Si, dans la journée, ils n'ont aucune attention l'un envers l'autre, ils n'en auront pas plus au lit ; si, habillés, ils ne font pas d'effort pour se communiquer clairement leurs besoins, ce ne sera pas mieux dans la chambre conjugale. C'est le couple (et non la femme) qui et frigide, froid. L'amour se fait d'abord dans les choses de la vie quotidienne. Il a besoin d'être soigneusement entretenu.

- La seconde est la crainte de la sexualité. Hormis des cas névrotiques, celle-ci est banale. Comment, si l'on n'est pas une brute, ne pas avoir une certaine appréhension du corps de l'autre ? Ce corps si différent attire, mais dit en même temps, si proche, l'inconnu.

L'homme est un étranger pour la femme. Elle aime cet étranger. Elle doit l'accueillir, sans très bien savoir comment il va se comporter chez elle. Elle doit éduquer son hôte aux bonnes manières, celles qui ont cours dans son pays. Elle doit se le familiariser peu à peu. Elle voit aussi beaucoup plus loin que l'homme, car la maternité se passe dans son corps. Son attitude sexuelle est imprégnée de cette connaissance inconsciente. Elle a besoin de sécurité. Sa bonne volonté, celle de son mari, et la stabilité du mariage la lui donnent. (...)

Que les jeunes mariés le sachent donc, ou sinon, dites-le-leur : la sexualité des débuts du mariage n'est que l'aube de la vie sexuelle. S'ils veulent bien collaborer avec le cycle de la vie familiale, suivra une resplendissante journée ensoleillée que, seule, la mort viendra clore. Pour marcher sur la route de la vie, mieux vaut ce délicieux soleil de printemps que l'orage et la tempête. Sur cette route, il y a des obstacles. Devant un obstacle, on peut renoncer et partir, déçu, chacun de son côté, ou bien unir ses forces pour passer. Tous les couples des familles qui ont pris la deuxième solution vous diront que la sexualité sort renforcée des épreuves familiales.

Extrait de "Etre heureux en famille" du Dr Dominique Megglé, Editions Droguet-Ardent, 1995

 

 

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